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VIII

LE SPHINX


Pendant le règne terrible du choléra à New-York, je m’étais rendu à l’invitation d’un parent qui m’avait engagé à passer une quinzaine de jours auprès de lui, dans une villa assez isolée, sur les bords de l’Hudson. Aucune des distractions dont les campagnards disposent pendant l’été ne nous fit défaut ; et, grâce aux promenades dans les bois, au dessin, aux courses en canot, à la pêche, à la natation, à la musique et aux livres, nous aurions été à même de tuer le temps d’une façon assez agréable, sans les lugubres dépêches qui nous arrivaient chaque matin de la populeuse cité. Pas un jour ne s’écoulait qui ne nous apportât la nouvelle de la mort de quelque connaissance. Puis, à