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SENTENCES DE PHOCYLIDE

LXXV

Ne te nourris pas des restes d’une table étrangère. Dois à toi-même ta subsistance et ne l’achète pas au prix de l’ignominie.

LXXVI

Ne verse pas tes bienfaits sur les méchants ; c’est semer sur les vagues de la mer.

LXXVII

Travaille ; tu dois payer ta vie par tes travaux. Le paresseux fait un vol à la société.

LXXVIII

N’as-tu pas appris de métier, va donc bêcher la terre. Donne-toi de la peine, tu ne manqueras pas de travaux. Veux-tu te livrer à la navigation ? Les mers te sont ouvertes. Veux-tu trouver des occupations champêtres ? Les campagnes sont assez vastes.

LXXIX

Sans le travail rien n’est facile à l’homme, ni même aux immortels : le travail ajoute encore à la vertu.

LXXX

Lorsque les fruits des campagnes dépouillées par le tranchant de la faucille viennent de récompenser les travaux du laboureur, les fourmis quittent leurs

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