Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 7.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée

avaient été surpris par-derrière ; et l’inscription, qui était en lettres grecques, en attribuait le succès à la valeur d’Homoloïchus et d’Anaxidamus. Pour célébrer ces victoires, il donna des jeux de musique dans la ville de Thèbes, près de la fontaine d’OEdipe, où l’on dressa un théâtre pour les musiciens. II fit venir de quelques autres villes grecques des juges pour distribuer les prix, parce qu’il avait juré aux Thébains une haine implacable. Il la porta jusqu’à leur ôter la moitié de leur territoire, qu’il consacra à Apollon Pythien et à Jupiter Olympien ; il ordonna que du produit de ces terres on restituerait à ces dieux l’argent qu’il avait enlevé de leurs temples.

XX. La célébration des jeux était à peine finie, qu’il apprit que Flaccus, qui était de la faction contraire à la sienne, venait d’être nommé consul, et qu’il traversait la mer Ionienne avec une armée, en apparence pour faire la guerre à Mithridate, mais en effet pour le combattre lui-même. Il prit aussitôt le chemin de la Thessalie, pour aller à sa rencontre, et lorsqu’il fut près de Mélitée, il lui vint de tous côtés la nouvelle que le pays qu’il avait laissé derrière lui était mis à feu et à sang par une autre armée de Mithridate, aussi nombreuse que la première. Dorylaüs était débarqué à Chalcis,