Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/84

Cette page n’a pas encore été corrigée
78
VIE

un des fruits de sa jeunesse, dont il faut porter le même jugement. Il y met en parallèle les guerriers qu’Athènes a produits, avec les historiens, les orateurs et les poètes qui ont fleuri dans son sein ; et il conclut de cette comparaison que les exploits de ses généraux ont beaucoup plus contribué que les ouvrages de ses écrivains à sa gloire et à sa puissance. Quoique l’imagination domine moins dans ce discours que dans les trois précédens, elle l’égaré encore quelquefois et l’emporte au-delà du vrai. J’ai parlé de sa comparaison d’Aristophane avec Ménandre, et de son Traité sur la malignité d’Hérodote, que je mets dans cette classe, parce qu’il y examine quelles sont les qualités qui forment le bon historien, et la manière dont il doit écrire l’histoire. Je place encore ici le Traité sur la musique, qui semblerait devoir faire une classe à part, mais qui appartient à la littérature, parce qu’il est moins dogmatique qu’historique, et qu’il consiste plus en recherches sur l’histoire de cet art qu’en discussions savantes sur ses principes et sur sa théorie. Son but principal est de faire connaître l’origine et les inventeurs de la musique : ceux à qui elle a dû ses progrès et sa gloire, les moyens qu’ils ont employés, les causes qui ont amené sa décadence et sa corruption : en-