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VIE

corps humain, dans les effets physiques de cet usage, des motifs pour eu détourner les hommes, mais eu moraliste qui n’y considère que ce qu a de barbare cette coutume, et qui emploie des idées énergiques, des expressions fortes pour eu inspirer I’horreur. Ses Traités sur renseignement de la vertu, sur la vertu morale dont il fait connaître les divers caractères, sur la colère, sur la démangeaison de parler, l’amour fraternel, la curiosité, l’amour des pères et des mères pour leurs enfans sur les malheurs du vice, sur l’utilité qu’on peut retirer de ses ennemis, sur les inconvéviens des amitiés trop multipliées, sur l’avarice, la fausse honte, l’envie et la haine, sur la manière de se louer soi-même sans exciter l’envie, sur l’exil et l’usure, contiennent tous des préceptes pleins de sagesse, toujours ramenés à la pratique de nos devoirs, le seul but que la morale doive se proposer, et dont Plutarque ue s’écarte jamais.

XXXI. Les divers Traités de politique forment une des classes les plus intéressantes. Le premier a pour objet d’établir qu’un philosophe doit surtout converser avec les princes. Il entend par philosophes des hommes aussi modestes qu’éclairés, qui n’auraient d autre ambition que celle d’aider les rois de leurs con-