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est pas celle de Clélie, mais de Valéria. Porsenna, ayant conclu la paix avec les Romains. leur donna des preuves éclatantes de sa générosité et de sa magnificence. Il fit ordonner à ses troupes de n’emporter que leurs armes, et de laisser dans le camp toutes les provisions, toutes les richesses qui y étaient, et dont il fit présent à la ville. Aussi, de nos jours encore, lorsqu’on vend à Rome des biens qui appartiennent au public, le crieur commence la vente en annonçant que ce sont les biens de Porsenna, honneur qui consacre par une reconnaissance éternelle la libéralité de ce prince. On lui érigea aussi, vis-à-vis le lieu où le sénat s’assemble, une statue de bronze ; elle est d’un goût antique et grossièrement travaillée.

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Peu de temps après, les Sabins firent des incursions sur le territoire de Rome. On nomma consuls M. Valérius, frère de Publicola, et Posthumius Tubertus ; et, comme rien d’important ne se faisait que par le conseil et sous les yeux de Publicola, Marcus son frère remporta deux grandes victoires sur les Sabins. Dans la dernière, il ne perdit pas un seul homme, et tua 13000 ennemis. Ces succès lui firent décerner les honneurs du triomphe, et on lui bâtit, aux dépens du public, une maison sur le mont Palatin. Elle avait cela de particulier qu’au lieu que les portes des autres maisons