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SUR SOLON.

l’Isménus, qui coulait aux pieds de Thèbes en Béotie.

(6) Anacharsis, Scythe de nation, et de la race royale, mérita par son savoir, par son esprit et par ses vertus, d’être mis au nombre des sept sages. Il alla à Athènes vers la quarante-septième olympiade, environ six cents ans avant J.-C. De retour dans sa patrie, il voulut changer les lois des Scythes, et leur faire adopter celles des Grecs ; mais il fut tué à la chasse, d’un coup de flèche, par son frère.

(7) C’était le costume d’un homme malade : car Platon, dans le troisième livre de sa République, tom. II, pag. 406, met au nombre des ordonnances du médecin, de tenir sa tête couverte d’un chapeau.

(8) Périphémus n’est point connu d’ailleurs ; Cychréus était roi de Salamine.

(9) L’ancienne Ionie ne comprenait que l’Attique ; ainsi le surnom d’Ionienne, donné à l’île de Salamine, prouvait qu’elle avait originairement appartenu aux Athéniens.

(10) Cirrha, anciennement nommée Crissa, sur le golfe de Corinthe, était éloignée de Delphes de soixante stades, environ deux lieues et demie. Ses habitans ayant fait une irruption sur le territoire de cette dernière ville, et commis plusieurs impiétés contre Apollon, les Amphictyons déclarèrent la guerre à ces sacriléges, et en confièrent le soin à Clisthène, tyran de Sycione. Ils firent aussi venir Solon d’Athènes, pour aider ce général de ses conseils. Ils allèrent d’abord consulter Apollon sur le succès de cette guerre ; et le dieu leur répondit qu’ils ne se rendraient maîtres de Cirrha que lorsque les flots de la mer baigneraient son territoire. L’éloignement où la ville de Cirrha était de la mer rendait le sens de cet oracle difficile à entendre ; mais Solon leva la difficulté, en proposant de consacrer à Apollon toutes les terres qui