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à neuf si c’était un figuier ou un olivier, parce qu’ils poussent très loin leurs racines, et que leur voisinage ne convient pas à tous les arbres ; il y en a dont ils absorbent la nourriture, et d’autres à qui leurs émanations sont nuisibles. Il ordonna de creuser les fossés à autant de distance des fonds voisins que ces fossés auraient de profondeur, et que les nouvelles ruches qu’on établirait fussent à trois cents pieds de celles qu’un autre aurait déjà placées.

24. De toutes les productions indigènes, il ne permit de vendre aux étrangers que l’huile, et défendit l’exportation des autres24. Il chargea l’archonte de maudire les contrevenants à cette loi, sous peine de payer lui-même au trésor public une amende de cent drachmes. Cette loi est dans la première de ses tables. Ce n’est donc pas sans fondement qu’on a dit qu’autrefois il était défendu d’exporter des figues de l’Attique, et que les délateurs de ceux qui en avaient exporté étaient appelés sycophantes. Il fixa pareillement la réparation du dommage causé par des animaux. Si un chien avait mordu quelqu’un, le maître était tenu de le lui livrer avec un billot au cou de quatre coudées de long, moyen assez bien imaginé pour prévenir ces sortes d’accidents.

On a des doutes sur le vrai sens de la loi relative aux étrangers qui pourraient acquérir