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DE PLUTARQUE.

veté, mais comme un ministère et un travail continuels. Un de ses premiers devoirs, dit encore Plutarque, est défaire régner entre les citoyens l’accord et la bonne intelligence ; de bannir du milieu d’eux les disputes, les dissensions et les inimitiés ; de leur faire comprendre qu’en pardonnant les injures, on se montre bien supérieur à ceux qui veulent tout ravir de force ; qu’on l’emporte sur eux, non seulement par la douceur et la bouté, mais encore par le courage et la grandeur dame ; qu’enfin c’est bien souvent par des querelles qu’occasionnent des intérêts particuliers que les séditions s’allument dans les villes, comme les plus grands incendies commencent presque toujours par une lampe qu’on aura oublié d’éteindre, ou par de la paille qu’on laisse brûler. Heureuses les villes dont les magistrats sont remplis de ces sentimens et se conduisent par ces principes !

X. Son respect connu pour la religion, son zèle à en observer les cérémonies et les sacrifices, lui firent conférer la grande prêtrise d’Apollon, ministère honorable qu’il exerça pendant un grand nombre d’années, et, à ce qu’il paraît, jusqu’à la fin de sa vie. Lue de ses fonctions était de présider aux jeux qui se célébraient à chaque pythiade (*) en l’honneur de