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sur les deux villes, pour punir le meurtre de Tatius et celui des ambassadeurs. En effet, les meurtriers n’eurent pas été plutôt livrés de part et d’autre, que le fléau cessa. Romulus purifia Rome et Laurente par des expiations, que l’on continue même aujourd’hui près de la porte Férentine.

XXXII. La peste n’avait pas encore cessé dans Rome, lorsque les Camériens, persuadés que les Romains souffraient trop de la maladie pour pouvoir se défendre, vinrent faire des courses sur leurs terres. Mais Romulus, sans perdre un instant, marcha contre eux, les défit, en laissa six mille sur la place ; et s’étant rendu maître de leur ville, il fit transférer à Rome la moitié de ceux qui s’étaient sauvés de la déroute, et envoya à Camérium deux fois autant de Romains qu’il y avait laissé d’habitants. C’était le jour des calendes d’août, et il n’y avait guère que seize ans que Rome était bâtie : tant sa population s’était accrue dans ce petit nombre d’années ! Parmi les dépouilles de Camérium (32), il se trouva un char de cuivre attelé de quatre chevaux, qu’il consacra dans le temple de Vulcain ; il y fit aussi placer sa propre statue couronnée par la Victoire.

XXXIII.. Quand ses voisins virent sa puissance