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NOTES

Athéniens, et leur avait fait prononcer à tous un serment d’union et de concorde.

(65). Par la terre olympique Plutarque entend la lune. Il a dit dans son Traité sur la cessation des oracles que cette planète avait un rapport frappant avec les Génies, dont elle représente les changemens par les accroissemens et les diminutions de sa lumière, qui la font appeler par les uns un astre terrestre, par les autres une terre céleste (ou olympique), par d’autres enfin le partage d’Hécate céleste et terrestre. Hécate était, chez les anciens, une triple divinité : déesse des bois, sous le nom de Diane ; la lune ou l’Hécate céleste, dans les cieux ; et dans les enfers, Proserpine ou l’Hécate terrestre : car ils donnaient l’épithète de terrestre au séjour des enfers, soit parce qu’ils plaçaient les enfers au-dessous de la terre, soit parce qu’ils désignaient par ce mot terrestre tout ce qui était effrayant et terrible.

(66). Pausanias rapporte que dans la ville de Mégare, il y avait un lieu appelé Rhus ou Rhous, parce qu’autrefois il y coulait une grande quantité d’eau qui descendait des montagnes voisines. Théagènes, tyran de Mégare, en détourna le cours ailleurs, et lit dresser au même lieu un autel consacré au fleuve Achéloüs. — La Chéronée dont il est parlé tout de suite n’est pas celle de Béotie, patrie de Plutarque ; la première était en Phocide, près du Céphise. — Le Thermodon était un fleuve entre la Macédoine et la Phocide. Dans le passage de la Vie de Démosthène que Plutarque cite plus bas, il dit que l’historien Duris prétendait que le Thermodon n’était pas un fleuve ; que des gens qui dressaient une tente et qui l’entouraient d’un fossé trouvèrent, en creusant, une petite statue de pierre, avec une inscription qui mar-