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NOTES SUR THÉSÉE.

qu’on lisait tous les ans aux jeunes Spartiates, par ordre des éphores. Cicéron fait un grand éloge de cet écrivain.

(48). Le premier cri désignait la précipitation avec laquelle Thésée était allé dans Athènes pour y combattre, si on eût refusé de le recevoir. Le second marquait son trouble et sa tristesse.

(49). Les Héraclides, chassés du Péloponnèse et de toute la Grèce, allèrent implorer le secours des Athéniens, qui les reçurent favorablement. Euripide a traité ce sujet dans sa tragédie des Héraclides. Les vers rapportés par Plutarque pouvaient donc leur convenir. Ils signifiaient alors que les branches de supplians qu’ils portaient avaient été pour eux la souice de l’abondance dont ils jouissaient dans Athènes.

(50). Cela fait près de mille ans.

(51). Plutarque, dans son Traité sur les délais de la justice divine, attribue l’invention de cette espèce de sophisme à Epicharme, philosophe et poète, qui, né à l’île de Cos, fut transporté en Sicile à l’âge de trois ans, ce qui le fit passer pour Syracusain. Cet argument consistait, selon Plutarque, dans l’endroit cité, a distinguer un homme en plusieurs, par la raison qu’il avait été successivement jeune, homme fait et vieillard. On en concluait qu’un homme qui avait emprunté de l’argent dans sa jeunesse, par exemple, ne le devait plus à un autre âge, parce qu’à cette époque il n’était plus le même homme que lorsqu’il l’avait emprunté.

(52). Avant Thésée, cette fête se célébrait à Athènes sous le nom d’Athénée, et n’était qu’une fête particulière. Thésée l’ayant rendue commune à tons les habitans, l’appela Panathénées.