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SUR RICARD.

dira, quelque jour, le Plutarque de Ricard, comme on a dit jusqu’à présent le Plutarque d^Amjot. »

Cette publication était loin d’être achevée, lorsque éclatèrent les premiers trouhles de la révolution. Ricard, peu disposé à en adopter les principes, alla chercher à la campagne la tranquillité et le repos que ne pouvait plus lui offrir le séjour de la capitale. Un acte de courage, un devoir d’amitié à remplir l’y rappela bientôt, mais pour peu de temps. Il voulut accompagner au tribunal révolutionnaire sou amie, madame de Comulier, qui vit périr en un jour, sur le même échafaud, son mari, sa mère et son grand-père.

Au commencemcui de 1795, la tourmente révolutionnaire paraissant prête à s’apaiser, Ricard revint à Paris. Il conçut le noble, mais téméraire projet de rappeler les Français à la religion de leurs pères, et publia les douze premiers numéros du Journal de la Religion et du Culte cntlio lique, qui prit depuis le titre à’ Annales pliilosophiques, morales et littéraires. Il avait composé, durant son séjour à la cam-