mille circonstances, vanté tout ce qui se rapporte à une nature paisible ?
LE JEUNE
Assurément.
Et n’est-ce pas en nous servant d’expressions contraires aux précédentes, que nous en parlons ?
LE JEUNE
Comment ?
Nous appelons certaines choses calmes et modérées, et nous les admirons dans leur rapport à la pensée ; nous admirons également dans les actions ce qui est doux et lent, et dans la voix ce qui est coulant et grave, et tous les mouvements rythmiques, et dans les arts en général ce qui a lieu avec une lenteur opportune. Or, tout cela, nous ne l’appelons pas fort, mais tempéré.
LE JEUNE
C’est parfaitement vrai.
Mais si, au contraire, ces choses ont lieu hors de raison, alors nous les blâmons, et changeant de langage, nous les appelons de noms opposés.
LE JEUNE
Comment ?
Ce qui est plus vif, plus rapide et plus rude que de raison, nous le déclarons violent et insensé ; et ce qui est trop mou ou trop lent, lâche et engourdi. Et, en général, la plupart du