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INTRODUCTION

rus d’Oxyrhynchus édités par Grenfell et Hunt. Ils sont au nombre de quatre. L’un, Pap. Oxyr. III 455, du iiie siècle après J.-C., se rapporte au IIIe livre : il va de 406 a εἰ γε ἐννοεῖς ; à 406 b παρακολουθῶν. Il ne diffère de notre texte qu’en deux points insignifiants : εἰ γε pour εἰ γ’ et ἔπειτα pour ἔπειτ’. Il sera désigné par le sigle Pap. 1.

Un deuxième, Pap. Oxyr. III 456 (fin du iie ou commencement du iiie siècle) consiste en cinq lignes du IVe livre. Il commence à ἐκ τῶν εἰκότων 422 c et finit à χρυσίῳ οὐδ’ ἀργυ 422 d. Il est en tout point conforme au texte de A. Sigle : Pap. 2.

Un troisième, Pap. Oxyr. XV 1808, le plus important de tous, est de la fin du iie siècle. Il consiste en cinq colonnes qui se font suite, sauf une lacune provenant de la perte d’une colonne entre la troisième et la quatrième de celles qui nous restent ; mais nous n’avons conservé que la partie supérieure de ces cinq colonnes ; la partie inférieure est perdue. Les deux premières se rapportent au fameux nombre platonicien. La première va de γεν] νήσουσι παῖδας à λαβοῦσαι ὁμοι [υ 546 b : elle ne diffère pas de nos manuscrits. La deuxième va de μήκη μὲν τῇ à χειρόνων 546 c, la troisième, de λεῖν φύλακες ὄντες 546 d à χαλ]κοῦν καὶ σιδη ; la quatrième, de πλουσίω τὰς ψυχὰς 547 b à ὑπ' [αὐ 547 c ; enfin la cinquième de νυ μὲν οὖν με 547 c à τῶι μὲν τιμᾶν. Ces quatre parties offrent quelques fautes qu’un correcteur à réparées. Sigle : Pap. 3.

Le quatrième fragment, Pap. Oxyr. I p. 52, du iiie siècle, se rapporte au Xe livre. Il commence 607 e à γε μή, ὦ φίλε, et finit 608 a à μὲν ἐσόμεθα φανῇ. Il ne présente que deux variantes insignifiantes οὕτω pour οὕτως et ἐνγεγονότα pour ἐγγεγονότα. Sigle : Pap. 4.

La tradition indirecte a une bien autre importance que les papyrus, d’où il n’y a rien à relever. Stobée en particulier a extrait de la République une foule de passages dont quelques-uns sont fort longs. Nous avons dit plus haut qu’il y a souvent accord entre Stobée et la deuxième classe de nos manuscrits, F. En faisant la vérification de ces passages dans l’excellente édition de Wachsmuth-Hense, nous avons rectifié un certain nombre de leçons attribuées à Stobée par Burnet. Burnet n’avait eu en effet à sa disposition que l’édition de Gaisford où le texte de Platon a souvent été substitué sans avertissement au texte de Stobée : de là ces erreurs dont on