Ce passage renferme l’énumération précise de certains fruits ; ce qui le prouve, c’est qu’une fois Platon nomme τὰ ὄσπια ; tout le reste doit être également positif et déterminé. Au risque de me tromper, j’ai cherché partout des choses sous les mots.
1° Τὸν ἥμερον ϰαρπὸν. J’ai entendu par là, avec Ficin : Suavem, vitis humorem.
2° Τόν τε ξηρὸν ὃς ἡμῖν τροφῆς ἕνεϰά ἐστι. Le fruit qui nous sert de nourriture et qui est sec et solide ne peut être que le blé. Remarquez que τόν ξηρὸν ϰαρπὸν, opposé à τὸν ἥμερον ϰαρπὸν, prouve encore que ce dernier fruit doit être un fruit qui donne du jus.
3° Καὶ ὅσοις χάριν τοῦ σίτου προσχρώμετα, ϰαλοῦμεν δὲ αὐτοῦ τὰ μέρη ξύμπαντα ὄσπια. Ici le substantif change, et n’est plus ϰαρπὸν ; c’est ὄσα ὅις πρ. ; il est donc vraisemblable que ceci n’est pas la suite de ce qui précède, mais une nouvelle classe de fruits ; en général, les fruits que nous appelons des légumes ou des céréales. Χάριν τοῦ σίτου a bien l’air de rappeler et de résumer τόν τε ξηρὸν ὃς ἡμῖν τροφῆς ἕνεϰά ἐστι.
4° Καὶ τὸν ὅσος ξύλινος, πώματα ϰαὶ βρώματα ϰαὶ ἀλείμματα φέρων. Quel fruit remplit ces quatre conditions, d’être ligneux, de fournir de quoi boire, de quoi manger, et de quoi se frotter ou se parfumer ? Je ne vois guère que le fruit du cocotier. En effet, l’enveloppe du coco est ligneuse ; en s’ouvrant elle donne du lait très bon à boire, et une amande dont on peut ti-