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NOTES

Dans tout ce passage, comme dans le reste, τὰ νεῦρα, que nous avons traduit par nerfs, ne signifie pas les nerfs dans le sens moderne, car les anciens n’en avaient aucune idée, mais les tendons des muscles.


Pages 206-207. — Celui qui nous a formés, ayant mêlé dans une juste proportion de l’eau, du feu et de la terre, et ajouté à ce mélange un levain composé de parties aigres et salées, produisit ainsi la chair molle et pleine de suc.

C’est la formation de la chair d’après Hippocrate. Œcon. Hippoc., au mot σάρϰες. Voyez Galien, De usu partium, i, 3.


Page 215. — Il plaça le reste du filet dans les parties creuses de notre corps, etc.

Stalbaum, p. 318-319, explique parfaitement cet obscur passage sur la respiration. Dans toute sa note je ne trouve qu’une légère erreur. À ces mots : τὸ δὲ πλέγμα, ὡς ὄντος τοῦ σῶματος μανοῦ, δύεσθαι εἴσω δι’ αὐτοῦ ϰαὶ πάλιν ἔξω, etc., Stalbaum pense que par τοῦ σῶματος il ne faut pas entendre le corps proprement dit, mais la substance du πλέγμα, c’est-à-dire du poumon. Il croit aussi que αὐτοῦ se rapporte, non pas à τοῦ σῶματος, mais à τὸ δὲ ἄλλο ϰύτος τοῦ ϰύρτου. Mais la masse et le filet, τὸ πλέγμα et τὸ ϰύρτον, sont la même chose. Platon a dit plus haut : τὸ δὲ ἄλλο ϰύτος τοῦ ϰύρτου (c’est-à-dire τοῦ πλέγματος) περὶ τὸ σῶμα ὅσον ϰοῖλον περιέφυσε. Je prends donc τοῦ σῶματος dans le même sens que τὸ σῶμα, et je pense qu’il s’agit du corps, de l’enveloppe corporelle dans le creux de laquelle le filet, le poumon, est place ; et comme cette enveloppe n’est pas solide et compacte, mais flexible et poreuse (μανοῦ), le filet ou poumon, avec l’air dont il est composé, s’échappe par les pores, passe et repasse à travers cette enveloppe, δι’ αὐτοῦ. C’est à quoi se rapportent διὰ μανῶν τῶν σαρϰῶν, qui suit, page 321.