mais sans le citer, et quelquefois même en le critiquant. Par exemple, dans le premier livre de la Métaphysique, chapitre v (voyez notre traduction, p. 149-152), Aristote accuse Platon de n’admettre que deux principes sur les quatre qu’il établit, à savoir, celui de l’essence et celui de la matière. Comment ! Platon n’a pas admis ce troisième principe qu’Aristote appelle ἀρχὴ ϰινήσεως, τὸ αἴτιον (archê kinêseôs, to aition), et que Platon appelle ici τὸ ὅθεν (to hothen), le principe de la cause ? Il n’a point admis le quatrième principe d’Aristote, le principe de la cause finale, que Socrate connaissait déjà parfaitement, qui remplit le Phédon, la République, le Timée ? Si la cause finale c’est le bien, en vérité il est par trop étrange d’accuser Platon de n’avoir pas fait une assez grande place a l’idée du bien. Loin de là, on a pu lui reprocher quelquefois d’avoir abusé du principe des causes finales.
Plus tard, en effet, dans ce même dialogue, Platon fait voir comment toutes choses ont été formées sur le modèle des idées. Stalbaum, p. 212, entend par