ment sensible de l’homme ; ce mouvement sensible est celui par lequel, après nous être élevés de la créature à Dieu, nous retombons dans la créature.
Platon n’indique pas seulement la position respective du cercle extérieur et du plus grand cercle intérieur : il marque les intervalles qui séparent les cercles intérieurs entr’eux ; mais il le fait d’une manière fort obscure. Il déclare que Dieu divisa six fois le cercle intérieur, de manière à en faire sept cercles inégaux, avec des intervalles doubles et triples. Ces intervalles doubles et triples sont évidemment les trois rapports dont la raison est 2, et les trois rapports dont la raison est 3, par lesquels Dieu a commencé à diviser en parties proportionnelles le mélange des trois essences : ces rapports sont représentés par les chiffres 1, 2, 3, 4, 9, 8, 27, qui indiquent les octaves de l’échelle musicale de Platon. Or, si on se rappelle que les anciens pythagoriciens disposaient les planètes d’après les intervalles du diagramme, on sera autorisé à conclure que Platon admet le même rapport entre les distances qui séparent les uns des autres tous les cercles du divers, qui ne sont que les orbites des planètes. D’après cette interprétation, à laquelle se sont rangés les derniers commentateurs, la distance de la terre à la lune étant représentée par 1, celle du soleil, qui vient après la lune, serait représentée par 2, Vénus