Nous avons eu sous les yeux les deux éditions générales de Bekker et d’Ast, l’édition spéciale de Lindau (Lipsiœ, 1828) et celle de Stalbaum (1838), les deux versions latines de Ficin et d’Ast, le commentaire de Proclus et celui de Chalcidius.
Louis Le Roy a mis en français le Timée (Paris, 1581) : nous avons regretté que cette version, faite avec tant de soin, et d’un style si agréable, ne pût être reproduite aujourd’hui à cause du langage qui a trop vieilli, et des fautes nombreuses ou le plus habile homme devait nécessairement tomber en traduisant au seizième siècle un ouvrage tel que le Timée. Notre guide accoutumé, Schleiermacher, nous a manqué : la mort a empêché ce grand critique de terminer le plus durable monument qui ait été élevé de notre temps à la philosophie platonicienne. M. Boeckh, l’homme peut-être le plus capable de donner une édition du Timée qui satisfît à la fois