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SUR LE PARMÉNIDE.
Page 87. — Apparemment la masse de chacune (des choses qui ne sont pas l’unité elle-même) renferme une pluralité infinie, et, lorsqu’on croit avoir pris la chose du monde la plus petite, on verra tout à coup, comme dans un rêve, au lieu de l’unité qu’on croyait tenir, une multitude, au lieu d’une petite chose, une chose immense, eu égard aux divisions dont elle est susceptible. Bekker, p. 80 : Ἀλλ’ ἕϰαστος, ὡς ἔοιϰεν, ὁ ὄγϰος αὐτῶν ἄπειρός ἐστι πλήθει, ϰἄν τὸ σμιϰρότατον δοϰοῦν εἶναι λάϐῃ τις, ὥσπερ ὄναρ ἐν ὕπνῳ φαίνεται ἐξαίφνης ἀνθ’ ἑνὸς δόξαντος εἶναι πολλὰ ϰαὶ ἀντὶ σμιϰροτάτου παμμέγεθες πρὸς τὰ ϰερματιζόμενα ἐξ αὐτοῦ.
Voilà bien la divisibilité de la matière à l’infini : c’était, dans la doctrine de Platon, l’attribut le plus essentiel de la matière, et il se retrouve dans chacune de ses parties, dans chaque masse ou molécule ; car c’est ainsi qu’il faut entendre rigoureusement ὄγϰος.
Terminons en rappelant que le tissu de subtilités dont le Parménide se compose, est le développement régulier du programme annoncé par Parménide lui-même au début de la discussion. Il faut remettre ce programme sous les yeux du lecteur, comme le fil d’Ariadne dans ce labyrinthe en apparence inextricable.