route de l’idéalisme, la pente est glissante : on est aisément conduit à l’idéalisme absolu. Si, d’une part, les genres ou idées sont des pensées, et si, d’autre part, tous les individus se rapportent à des genres, si toute chose participe des idées, il s’ensuit que tout est fait de pensées, que tout est pensée. Ce sont les mots mêmes de Parménide, page 17 : « Si, comme tu le prétends, les choses en général participent des idées, n’est-il pas nécessaire d’admettre que toute chose est faite de pensées et que tout pense. » Bekker, p. 15 : οὐϰ ἀνάγϰη, εἰ τἆλλα φῂς τῶν εἰδῶν μετέχειν, ἢ δοϰεῖν σοι ἐϰ νοημάτων ἕϰαστον εἶναι ϰαὶ πάντα νοεῖν.
Heindorf propose de changer μόριον en μόρια ou μορίω δύο. Très-raisonnablement Bekker a conservé la leçon de tous les manuscrits. En effet, μόριον ἔχει ne veut pas dire : il a une partie, mais il a, il contient cet élément qu’on appelle partie, et qui étant divisible suppose la pluralité ; de sorte qu’ici μόριον implique μόρια, et est beaucoup mieux opposé que μόρια à ὅλον. — Quelques lignes plus bas, tous les manuscrits donnent deux fois μόριον. Schleiermacher, le premier, a proposé de les retrancher, à l’exemple