nous était plus connue, il est vraisemblable que nous y trouverions les germes imparfaits, mais féconds, de cette théorie. Voyez le Sophiste, t. XI, p. 252-253, et la note, p. 417.
Voilà le conceptualisme. Il remonte donc au temps même de Platon ; Aristote n’a fait que le recueillir. C’était une des grandes solutions du problème de la connaissance qui avaient cours dans les écoles grecques ; Porphyre la rappelle expressément : εἴτε ϰαὶ ἐν μόναις ψιλαῖς ἐπινοίαις ϰεῖται ; et Proclus, au <span class="romain" title="Nombre v écrit en chiffres romains">ve siècle, l’examine avec un soin qui nous apprend qu’elle était très-répandue. On la voit paraître ici sur la scène pour la première fois.
Si nous suivions ainsi pas à pas le Parménide, nous reconnaîtrions dans les diverses objections que Parménide présente successivement contre la théorie des idées, toutes celles qui, dans la philosophie moderne, ont été faites contre l’idéalisme ; nous n’en signalerons plus qu’une seule. Dès qu’on entre dans la