terme aurait suffi ; mais il en a fallu deux pour des solides. Dieu a disposé les deux moyens et les deux extrêmes de telle sorte que le feu est à l’air comme l’air est à l’eau et l’eau à la terre ; ou bien, en réduisant la progression, que le feu est à l’eau comme l’air à la terre, ou encore, en intervertissant l’ordre des termes, que la terre est à l’eau comme l’eau est à l’air et l’air au feu, et, en réduisant, que la terre est à l’air comme l’eau est au feu. Et comme tous ces éléments sont égaux en force, la loi de leurs rapports est d’être toujours égaux. Ainsi, ce monde est un par le lien divin de la proportion. Chacun de ces quatre éléments comprend plusieurs espèces. Le feu est flamme, lumière, rayon éclatant, à cause de l’inégalité des triangles qui sont dans chacun de ces objets. De même, il y a de l’air pur et sec, de l’air humide et nébuleux, de l’eau fluide ou compacte, comme la neige, le givre, la grêle, la glace. Il y a un humide fluide, comme le miel, l’huile ; un autre dense, comme la poix, la cire ; ou des solides fusibles, comme l’or, l’argent, le fer, l’étain, l’acier ; ou friables, comme le soufre, le bitume, le nitre, les sels, l’alun et les pierres qui rentrent aussi dans le même genre.
Le monde achevé, Dieu forma les animaux mortels, afin que le monde fût complet, c’est-à-dire l’image parfaite et accomplie de son modèle.