de l’eau, et le feu produisant dans l’air le même effet que produit l’eau dans la terre, le feu est le seul principe qui puisse fondre un composé de terre et d’eau. Parmi ces composés, les uns contiennent moins d’eau que de terre, comme le verre en général [61c] et toutes les espèces de pierres qu’on appelle fusibles ; les autres en contiennent davantage, comme tout ce qui ressemble à la cire, et tout ce qui sert à parfumer.
Nous avons énuméré presque toutes les espèces diverses, en faisant connaître leur aspect particulier, leurs combinaisons et leurs transformations entre elles ; nous devons rechercher maintenant les causes des impressions qu’elles produisent sur nous. D’abord il faut que l’expérience des sens serve de fondement à tous nos discours. Mais nous n’avons pas encore expliqué la formation de la chair et de tout ce qui s’y rapporte, ni la partie mortelle de notre âme. Tout cela ne peut être expliqué convenablement, [61d] si l’on n’explique en même temps les sensations, qui accompagnent les impressions venues du dehors ; et ces impressions à leur tour ne peuvent être expliquées, sans ces autres connaissances. Cependant, il est presque impossible de faire marcher ces deux études de front. Il faut d’abord commencer par l’une des deux, et nous reviendrons ensuite à celle que nous aurons ajournée.