l’élément vainqueur et y demeurent attachés. Ces transformations [57c] changent aussi la place de toutes choses. Car la masse entière de chaque corps est portée par le mouvement de l’être qui les contient tous dans son sein, dans le lieu qui lui est propre ; mais quand certains individus d’un genre cessent de ressembler à ce genre pour devenir semblables à un autre, ils sont portés par la secousse qui leur a été imprimée dans le lieu qu’occupent les corps dont ils ont pris la ressemblance.
Ce sont là les causes qui ont donné naissance à tous les corps simples et primitifs. Et quant à la production des différentes espèces qui se sont formées dans chaque genre, il faut en chercher la cause dans les deux éléments de toutes choses[1], [57d] qui n’ont pas engendré chacun un seul triangle d’une grandeur déterminée, mais de grands et de petits triangles, et en aussi grand nombre qu’il y a d’espèces dans chaque genre. De sorte que par le mélange des individus de chaque espèce et des espèces entre elles, il se forme une variété infinie, dont doivent tenir compte ceux qui veulent discourir sur la nature avec vraisemblance.
Si nous négligeons de rechercher maintenant
- ↑ Le triangle isocèle et le triangle scalène.