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TIMÉE.

TIMÉE.

Oui.

SOCRATE.

Et pour leur éducation ? N’avons-nous pas voulu qu’ils fussent élevés dans la gymnastique et dans les autres connaissances qui leur conviennent[1] ?

TIMÉE.

Sans doute.

SOCRATE.

[18b] Puis il a été dit que nos guerriers ainsi élevés devaient s’estimer comme n’ayant en propre ni or ni argent ni aucun autre bien, mais que, recevant de ceux qu’ils défendent un salaire de leur protection suffisant à des hommes tempérants, ils doivent le dépenser en commun, vivre et manger ensemble, tout occupés du soin de la vertu, et libres de tous autres soucis[2].

TIMÉE.

Oui, nous l’avons dit, et de cette manière.

SOCRATE.

[18c] En outre, nous avons fait mention des femmes, et nous avons exposé comment on devrait mettre leurs natures à l’unisson de celles des hommes, et leur donner des fonctions communes avec eux, tant à la guerre qu’en toute autre circonstance[3].

  1. République, III.
  2. Ibid., V.
  3. Ibid.