Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ce dernier. Mais peut-être n’est-ce rien que ce que je vais te dire

HERMOGÈNE.

Quoi donc, Socrate ?

SOCRATE.

Mon cher ami, je vois apparaître tout un essaim de savantes explications.

HERMOGÈNE.

Voyons cela !

SOCRATE.

C’est quelque chose de très bizarre, mais qui ne laisse pas d’avoir un certain degré de vraisemblance.

HERMOGÈNE.

Qu’est-ce donc enfin ?

SOCRATE.

Il me semble apercevoir qu’Héraclite, en traitant de certaines doctrines antiques, s’est rencontré sur Cronos et Rhéa avec Homère.

HERMOGÈNE.

Comment ?

SOCRATE.

Héraclite dit que tout passe, que rien ne subsiste ; et comparant au cours d’un fleuve les choses de ce monde : Jamais, dit-il, vous ne pourrez entrer deux fois dans le même fleuve[1].

  1. Plut, de El ap. Delph., 18.