ni après les autres choses, mais en même temps qu’elles ; [154a] et par cette raison, l’un ne sera ni plus vieux ni plus jeune que les autres choses, ni les autres choses plus jeunes ou plus vieilles que l’un ; tandis que, d’après les raisons que nous avions données tout à l’heure, l’un devait être plus vieux et plus jeune que les autres choses, et les autres choses plus jeunes et plus vieilles que l’un. — Il est vrai. — Voilà donc comment l’un est, après qu’il est né. Mais, que dire maintenant de l’un, en tant qu’il devient plus vieux et plus jeune que les autres choses, que les autres choses deviennent plus jeunes et plus vieilles que l’un, et qu’au contraire il ne devient ni plus jeune, ni plus vieux ? En est-il du devenir comme de l’être, ou en est-il autrement ? — Je ne sais [154b] que t’en dire. — Pour moi, je puis dire au moins qu’une chose qui déjà est plus vieille qu’une autre, ne peut pas devenir encore plus vieille, et d’une quantité différente de celle dont elle a été plus vieille dès le moment de la naissance ; et de même ce qui est plus jeune ne peut devenir plus jeune encore. Car, si à des quantités inégales on ajoute des quantités égales, soit de temps soit de toute autre chose, la différence subsiste toujours, et toujours égale à celle qui existait dès l’origine. — Évidemment. — Ainsi, [154c] ce qui est plus vieux ou plus jeune ne deviendra jamais plus
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PARMÉNIDE.