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PARMÉNIDE.

des autres choses ; et après le commencement, tout le reste jusqu’à la fin ? — Incontestablement. — Et ce que nous venons d’appeler tout le reste, ce sont, dirons-nous, des parties du tout et de l’un ; mais l’un et le tout ne sont nés qu’avec la fin. — Oui. — Mais la fin naît, ce me semble, la dernière, [153d] et avec elle, l’un, suivant sa nature ; de telle sorte que, s’il n’est pas possible que l’un naisse d’une manière contraire à sa nature, naissant avec la fin, il sera dans sa nature de naître de toutes les autres choses la dernière. — C’est évident. — L’un est donc plus jeune que les autres choses, et les autres choses plus vieilles que l’un. — Cela me paraît encore vrai. — Eh bien, le commencement, ou une autre partie de l’un ou de toute autre chose, pourvu que ce soit une partie et non pas des parties, ne sera-ce pas une unité, puisque c’est une partie ? — Nécessairement. — De là, l’un naîtra en même temps que la première chose ; [153e] il naîtra aussi en même temps que la seconde, et il accompagnera ainsi tout ce qui naît, jusqu’à ce que, arrivé à la dernière, l’un soit né tout entier, n’ayant manqué dans sa naissance ni au milieu ni à la fin ni au commencement ni à aucune autre partie quelconque. — C’est vrai. — L’un a donc le même âge que les autres choses, de manière que, à moins d’être né contrairement à sa nature, il n’est né ni avant