sont plus grandes. — Oui. — S’il n’est pas commensurable avec elles, il contiendra des mesures plus grandes ou plus petites que celles des choses plus petites ou plus grandes que lui. — Sans doute. — Or, n’est-il pas impossible que ce qui ne participe pas du même, ait la même mesure ou quoi que ce soit de même que quelque chose que ce soit ? — C’est impossible. — L’un n’est donc égal ni à lui-même ni à rien autre, s’il n’est pas de même mesure. — Évidemment. — Mais soit qu’il contînt plus de mesures ou des mesures plus petites ou plus grandes, autant il en contiendrait, autant il aurait de parties, [140d] et alors il ne serait plus un ; il serait autant de choses qu’il aurait de parties. — C’est juste. — Et s’il ne contenait qu’une seule mesure, il serait égal à la mesure ; or, nous avons vu qu’il était impossible qu’il fût égal à rien. — Nous l’avons vu. — Par conséquent l’un ne participant pas d’une seule mesure, ni d’un plus grand nombre, ni d’un moins grand nombre, en un mot ne participant aucunement du même, l’un, dis-je, ne sera égal ni à lui-même ni à aucune autre chose, de même qu’il ne sera ni plus grand ni plus petit que lui-même ni qu’aucune autre chose. — Assurément. [140e] — Mais quoi ! penses-tu que l’un puisse être plus vieux ou plus jeune, ou du même âge qu’aucune autre chose ? — Pourquoi pas ? — C’est
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PARMÉNIDE.