répéter à Pythodore. — C’est vrai, dit il. — Eh bien ! ces entretiens, nous désirons les entendre. — Ce ne sera pas difficile, reprit Adimante ; car il se les est rendus familiers dès sa première jeunesse. Il est maintenant auprès de son aïeul, qui porte le même nom que lui, et il s’occupe presque exclusivement de l’éducation des chevaux. Allons le trouver, si vous voulez. Il vient de partir d’Athènes pour se rendre chez lui, à Mélite[1], tout près d’ici. [127a] Cela dit, nous nous mîmes en route, et nous rencontrâmes Antiphon chez lui, au moment où il donnait à un ouvrier une bride à raccommoder. Celui-ci congédié, ses frères lui expliquèrent le motif de notre visite, et Antiphon me salua, me reconnaissant pour m’avoir vu à mon premier voyage. Nous le priâmes de nous répéter les entretiens de Socrate avec Zénon et Parménide : il hésita d’abord, nous assurant que c’était un grand travail ; cependant il finit par y consentir. Voici ce que nous dit alors Antiphon.
Pythodore me raconta qu’un jour Zénon et Parménide [127b] arrivèrent à Athènes pour les grandes Panathénées[2]. Parménide, déjà vieux et blanchi