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PARMÉNIDE.

me prenant la main : Bonjour, Céphale ! Si tu as besoin ici de quelque chose qui soit en notre pouvoir, tu n’as qu’à parler. — Mais, lui dis-je, c’est pour cela même que je suis venu ; j’ai quelque chose à vous demander. — Parle, reprit-il. [126b] — Quel était, lui demandai-je, le nom de votre frère maternel ? je ne m’en souviens pas ; il était encore enfant quand je vins ici pour la première fois de Clazomènes, et il y a fort longtemps. Son père s’appelait, je crois, Pyrilampe. — Oui, me dit-il, et lui Antiphon. Mais où veux-tu en venir ? — Voici, lui dis-je, de mes compatriotes, grands amateurs de philosophie ; ils ont entendu dire que ce même Antiphon était intimement lié avec un certain Pythodore[1], ami [126c] de Zénon, et qu’il se rappelait les entretiens de Socrate avec Zénon et Parménide, pour les avoir souvent entendu

    Proclus donne partout Adimante et Glaucon comme les personnages de la République ; et p. 67, il rappelle ainsi l’histoire de la famille de Platon. « Quant à l’histoire, si quelqu’un en est curieux, voici les faits : Perictione eut d’Ariston, son premier mari, trois enfants : Platon, Adimante et Glaucon. Après la mort d’Ariston, elle se remaria avec Pyrilampe, dont il est parlé dans le Gorgias, et qui lui-même avait eu une première femme, laquelle lui avait donné un fils, appelé Démos. Perictione eut en secondes noces, de ce Pyrilampe, un quatrième fils, Antiphon ; et voilà pourquoi celui-ci est nommé dans cet endroit du Parménide le frère maternel de Glaucon et d’Adimante. Tels sont les faits historiques. »

  1. Voyez le premier Alcibiade.