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Je conserve, avec Bekker et Ast, la leçon ταῦτα, donnée par tous les manuscrits, contre Heindorf et Schleiermacher, qui la changent en τοιαῦτα ; et je rapporte συνέχοντα et ταῦτα à γένη qui précède. Ὥστε n'exige pas un corrélatif aussi prononcé que τοιαῦτα. Schleiermacher prétend qu'il ne peut être question ici de savoir si les γενή sont eux-mêmes συνέχοντα, mais bien s'il y a des συνέχοντα qui servent au mélange, des γένη , comme il a été dit plus haut que les voyelles servent à lier les consonnes. Cela est vrai, si on prend συνέχοντα à l'actif ; mais on peut le prendre au neutre, comme je l'ai fait et comme l'a fait avant moi Ficin, qui traduit ainsi : Si ista conveniunt adeo ut commisceri possint. J'ajoute que si on change ταῦτα en τοιαῦτα, γένη se trouve être à la fois le régime de συνέχοντα et le sujet de δυνατὰ εἶναι, ce qui rend la construction obscure et vicieuse.

PAGE 276. — Ainsi, celui qui est capable de faire ce travail, etc. BEKKER, p; 207 : οὐκοῦν ὅγε τοῦτο δυνατὸς δρᾷν…

J'ai entièrement adopté l'explication que Heindorf a proposée de ce passage. Schleiermacher l'entend tout autrement ; il pense qu'il est toujours question de la distinction différentes classes d'idées, selon qu'elles peuvent se mêler à tout, ou qu'elles ne se mêlent à rien, ou qu'elles se mêlent à certaines