gouvernemens en deux espèces, selon le respect ou le mépris des lois.
C’est ce qu’il semble, d’après cette explication.
Or la monarchie, enchaînée dans de sages règlemens, que nous nommons lois, est le meilleur de ces six gouvernemens ; mais, sans lois, elle en est le plus pesant et le plus difficile à supporter.
Il y a grande apparence.
Quant au gouvernement du petit nombre, de même que peu est un milieu entre un seul et beaucoup, regardons aussi ce gouvernement comme un milieu entre les deux autres. Pour celui de la multitude, n’y voyons rien que de faible en toute façon, d’incapable d’un grand bien et d’un grand mal, comparativement aux autres, parce que l’autorité y est éparpillée entre mille mains. Aussi quand les autres gouvernemens sont soumis aux lois, il en est le pire, et il en est le meilleur, quand ils les violent. S’ils sont tous sans frein, mieux vaut vivre dans une démocratie ; mais s’ils sont bien ordonnés, ce n’est pas dans celui-là qu’il vaut le mieux vivre, mais dans le premier