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L'ÉTRANGER.

Voilà donc tous les animaux apprivoisés vivant en troupe, à peu près complétement divisés ; il ne nous reste plus que deux espèces à distinguer l’une de l’autre ; car celle des chiens ne doit pas être comptée parmi celles qui vivent en troupe.

LE J. SOCRATE.

Non certes ; mais comment diviserons-nous ces deux espèces ?

L'ÉTRANGER.

Comme il vous appartient de les diviser, à Théétète et à toi, puisque vous vous occupez de géométrie.

LE J. SOCRATE.

Comment donc ?

L'ÉTRANGER.

Par la diagonale, et puis par la diagonale de la diagonale.

LE J. SOCRATE.

Comment dis-tu ?

L'ÉTRANGER.

L’état naturel de notre espèce, à nous autres hommes, n’est-il pas, quant à la faculté de marcher, comme la diagonale sur laquelle peut se construire un carré de deux pieds ?

LE J. SOCRATE.

Tout-à-fait.