côté de l’être à aucune autre chose ? Faut-il soutenir hardiment que le non-être existe réellement ayant sa nature à lui, et comme nous avons vu que le grand est grand, que le beau est beau, que le non-grand est non-grand et que le non-beau est non-beau, de même avons-nous dû et devons-nous encore dire que le non-être existe à l’état de non-être, et qu’il est au nombre des êtres comme une de leurs espèces ? Ou bien, Théétète, nous reste-t-il encore quelque doute sur son existence ?
Aucun.
Sais-tu que nous avons transgressé la défense de Parménide, et bien au-delà ?
En quoi ?
Nous avons poussé notre démonstration plus loin qu’il ne nous permettrait d’étendre même notre examen.
Et comment ?
Ne nous dit-il pas :
Tu ne comprendras jamais que ce qui n’est pas soit ;
Éloigne ta pensée de cette recherche[1]
- ↑ Voyez p. 223.