gion supérieure et invisible des formes intelligibles et incorporelles qu’ils les forcent de reconnaître pour les véritables êtres[1] ; et quant aux corps et à cette prétendue réalité que les autres admettent seule, ils les réduisent en poussière par leurs raisonnemens, et ne leur accordent, au lieu de l’existence, qu’un perpétuel mouvement pour y arriver. Les deux partis, Théétète, se livrent d’interminables combats.
Il est vrai.
Demandons aux deux partis de nous rendre compte tour à tour de leur manière de voir sur la nature de l’être.
Mais comment obtenir qu’ils le fassent ?
Auprès de ceux qui mettent l’existence dans les idées, la chose est moins difficile, attendu qu’ils sont plus traitables; mais ce sera fort malaisé, je dirai presque impossible, auprès de ceux qui veulent amener toutes choses de vive force à n’être que des corps ; mais voici, je pense, la manière dont il faut nous y prendre avec eux.
- ↑ L’école de Mégare.