Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/256

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

THÉÉTÈTE.

Qu’il est le même, ils le diront et ils le disent.

L’ÉTRANGER.

Mais si le tout est, comme le dit Parménide[1],

«  Semblable à une sphère bien arrondie de toutes parts,
« Du centre projetant des rayons égaux en tout sens ; car qu’il soit plus grand d’un côté,
« Ou plus petit de l’autre, cela n’est nullement possible ; »

si l’être est tel, il doit avoir un milieu et des extrémités, et dès lors il faut, de toute nécessité, qu’il ait des parties. N’est-il pas vrai ?

THÉÉTÈTE.

Assurément.

L’ÉTRANGER.

Cependant rien n’empêche qu’une chose divisée en parties ne participe de l’unité dans toutes ses parties, et qu’ainsi un tout ne soit un.

THÉÉTÈTE.

Sans doute.

L’ÉTRANGER.

Mais n’est-il pas impossible que cette chose qui participe de l’unité soit l’unité elle-même ?

THÉÉTÈTE.

Comment ?

  1. Parmen, v. 97-100 ; ed. Fulleborn.