qui est n’est pas, tout aussi bien que de dire que ce qui n’est pas existe.
Comment en serait-il autrement ?
En aucune façon, ce semble. C’est pourtant ce dont le sophiste ne conviendra point; et le moyen, pour un homme de bon sens d’en convenir, après que nous avons précédemment reconnu que ce qui n’est pas est insaisissable au langage, à la parole, au raisonnement et à la pensée? Comprends-tu ce qu’il va nous dire, Théétète ?
Sans doute ; il est clair que le sophiste nous reprochera d’être en contradiction avec nos principes, quand nous osons dire qu’il peut y avoir du faux et dans les opinions et dans les discours; car ainsi nous serions souvent forcés d’attribuer l’être au non-être, après avoir avoué à l’instant même que cela est de toute impossibilité.
Ta mémoire te sert bien. Mais il est temps de nous consulter sur ce que nous devons faire k l’égard du sophiste. Tu vois comme abondent les objections et les difficultés, quand nous le cher-