cas la méthode d'exhortation, après bien des peines, ne peut produire de grands effets.
Et ils ont raison.
Pour extirper cette confiance en un prétendu savoir, ils s’y prennent d’une autre manière.
Comment font-ils ?
Ils interrogent leur homme sur des choses qu’il croit savoir, tandis qu’il les ignore; ils n’ont pas de peine à reconnaître les opinions dans lesquelles il s’égare, et, les rapprochant les unes des autres, ils les lui montrent se contredisant entre elles sur les mêmes sujets, considérés dans les mêmes rapports et sous les mêmes points de vue. Quand il a vu ses illusions ainsi dissipées, il devient plus sévère pour lui-même et plus indulgent pour autrui ; il se délivre de l’arrogante et superbe opinion qu’il avait de lui-même, et c’est là de toutes les délivrances la plus heureuse qui puisse arriver, et la mieux assurée dès qu’une fois on l’a obtenue. Ceux qui purgent ainsi les âmes, mon cher enfant, se conduisent comme les médecins du corps ; ceux-ci ont pour principe qu’il ne faut pas lui donner d’aliments nouveaux