On voit par les notes de l’auteur anonyme que déjà au seizième siècle les avis étaient très partagés entre (/.uxiaia el ap.u- Xtaia. Il me paraît évident qu’il faut a, en opposition à a)cpat<pv75 ; c’est l’avis d’Henri Étienne, de Fischer et de Boeckh, et c’est la leçon de l’excellent manuscrit A. Tous les autres manuscrits donnent p.ux,taia, et Bekker les a suivis. Ficin : Quæ dulcia sunt adulterina, comme s’il avait lu (xotxt>ta.
Πόνος est la leçon de tous les manuscrits ; mais on ne comprendrait pas ce que pourrait vouloir dire : tto’vo? £<rrtv utco cw^povidTa?, toutes les peines de la jeunesse sont sous des gouverneurs. Il faudrait, ce semble, -ito’vo; "ytpETai i% ou -Trapa cw cppovtCTTwv, et encore cela ne serait pas vrai : toutes les peines de la jeunesse ne viennent point de ses gouverneurs. La substitution de xpo^o? à tto’vo; satisfait à la fois et la raison et la grammaire, et depuis Henri Étienne cette correction est la leçon adoptée par tous les éditeurs, excepté Bekker.
Il est clair que Platon n’a pu parler du Lycée ; Il est même fort douteux qu’Eschine le socratique ait pu le faire. À entendre l’auteur de l’Axiochus, le Lycée et l’Académie devaient être déjà des institutions anciennes, en possession d’attirer la jeunesse, et comme passées en proverbe pour dire les écoles. Eschine, qui avait entendu Socrate, n’a pu vieillir assez pour parler ainsi de l’école d’Aristote.