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NOTES.
Page 119. — Mais je puis te donner, pour toi et les colonies, des conseils qui paraîtront peut-être frivoles dans ma bouche, comme dit Hésiode, et qui cependant sont difficiles à trouver. Bekker, p. 496 : συμϐουλεῦσαι μέντοι ἔχω σοί τε ϰαὶ τοῖς οἰϰισταῖς, ὃ εἰπόντος μὲν ἐμοῦ, φησὶν Ἠσίοδος, δόξαι ἂν εἶναι φαῦλον χαλεπὸν δὲ νοῆσαι.

Il m’a été impossible de retrouver dans Hésiode le passage auquel il est fait ici allusion.


Page 121. — C’est dans ce dessein que je vous envoie un homme qui appartient aux pythagoriciens et à cette école, qui pourra, je crois, vous être utile, à toi et à Archytas. Bekker, p. 498 : ϰαὶ ἐγὼ νῦν τοῦτ’ αὐτὸ παρασϰευάζων τῶν τε Πυθαγορείων πέμπω σοι ϰαὶ τῶν διαιρέσεων, ϰαὶ ἄνδρα....

D’abord, j’adopte ici la correction de Valois, que Bekker n’a point admise, et qui donne ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσεων, c’est-à-dire, de cette école, de l’école pythagoricienne. Ensuite, si on lit avec Bekker et tous les manuscrits ϰαὶ ἄνδρα, pour expliquer les génitifs τῶνδὲ Πυθ. ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσ., il faut sous-entendre τὶ βιϐλίον ou τινὰ βιϐλία. Schlosser, qui ne connaît pas ou n’admet pas la correction de Valois, traduit (p. 62) : etwas auch der Schule der Pythagoreer und etwas über die logische Unterschiede. Mais il ne paraît pas qu’il soit ici question d’un envoi d’ouvrages pythagoriciens, encore moins d’ouvrages sur la logique ; du moins n’est-il pas fait la moindre allusion à un pareil envoi dans tout le reste de la lettre. Il semble qu’il s’agit particulièrement d’un ami, d’un conseiller que Platon envoie à Denys. Voilà pourquoi, puisqu’un manuscrit cité par Bekker retranche ϰαὶ avant ἄνδρα, je propose de rapporter ἄνδρα à τῶν τε Πυθαγορείων ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσεων, sans attacher d’ailleurs grande importance à cette correction dans un texte si peu digne d’intérêt.