Il m’a été impossible de retrouver dans Hésiode le passage auquel il est fait ici allusion.
D’abord, j’adopte ici la correction de Valois, que Bekker n’a point admise, et qui donne ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσεων, c’est-à-dire, de cette école, de l’école pythagoricienne. Ensuite, si on lit avec Bekker et tous les manuscrits ϰαὶ ἄνδρα, pour expliquer les génitifs τῶνδὲ Πυθ. ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσ., il faut sous-entendre τὶ βιϐλίον ou τινὰ βιϐλία. Schlosser, qui ne connaît pas ou n’admet pas la correction de Valois, traduit (p. 62) : etwas auch der Schule der Pythagoreer und etwas über die logische Unterschiede. Mais il ne paraît pas qu’il soit ici question d’un envoi d’ouvrages pythagoriciens, encore moins d’ouvrages sur la logique ; du moins n’est-il pas fait la moindre allusion à un pareil envoi dans tout le reste de la lettre. Il semble qu’il s’agit particulièrement d’un ami, d’un conseiller que Platon envoie à Denys. Voilà pourquoi, puisqu’un manuscrit cité par Bekker retranche ϰαὶ avant ἄνδρα, je propose de rapporter ἄνδρα à τῶν τε Πυθαγορείων ϰαὶ τῶνδὲ αἱρέσεων, sans attacher d’ailleurs grande importance à cette correction dans un texte si peu digne d’intérêt.