Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/1128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’âme bien réglée, le commerce éclairé de l’âme avec le bien et le mal, l’habitude de discerner et d’accomplir ses devoirs.

Le courage est la qualité d’une âme qui ne s’émeut pas devant la crainte, l’audace dans les combats, la science de la guerre, la force d’âme devant les objets terribles et effrayants, une valeur soumise à la prudence, la fermeté aux approches de la mort, l’habitude de conserver du sang-froid dans le danger, une force qui résiste au péril, une force qui souffre pour la vertu, la tranquillité de l’âme devant les choses effrayantes, mais qui paraissent sans danger aux yeux de la raison, l’affranchissement de préjugés sans fondement sur ce qui fait le péril, l’expérience de la guerre, l’habitude de s’attacher à la loi.

L’empire sur soi-même est la force de supporter la peine, la constance à se conformer à la droite raison, la fermeté invincible à suivre la droite raison.

Se contenter de peu est le plus sûr moyen d’être riche ; c’est une disposition par laquelle on est maître de soi-même.

La délicatesse consiste à sacrifier un peu de son intérêt et de son droit ; c’est la modération dans les affaires, l’état d’une âme éclairée et bien réglée à l’égard du bien et du mal.

La fermeté est la patience dans la peine en vue du bien, la force de supporter le malheur en vue du bien.

La constance est le mépris du malheur et la force de le supporter quand il arrive.

Le calme de l’âme consiste à supporter les peines sans se laisser abattre.

L’amour du travail consiste à accomplir ce qu’on entreprend, la constance de la volonté, l’assiduité au travail.

La retenue est la fuite volontaire et à propos de la té-