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HERMOGÈNE.

Soit

SOCRATE.

D’abord, ἑκούσιον, volontaire, c’est ce qui cède, εἷκον, sans résister, ce qui cède, conformément à la doctrine dont je parle maintenant, à une chose en mouvement, ἰόντι mue par la volonté. Le nécessaire, au contraire, est ce qui résiste à la volonté, et ce que lui opposent l’erreur et l’ignorance ; de là le mot ἀνάγκη, qui représente un voyage par des vallons, ἄγκη, où la marche est entravée par la difficulté et l’âpreté des lieux. Tant que la force ne me manque pas, profitons-en ; et toi, ne lâche pas prise et interroge-moi.

HERMOGÈNE.

Je t’interrogerai donc sur de bien belles et grandes choses : la vérité et le mensonge, l’être et le nom lui-même, sujet de tout cet entretient.

SOCRATE.

Dis-moi donc, qu’entends-tu par le mot μαίεσθαι ?

HERMOGÈNE.

J’entends l’action de chercher.

SOCRATE.

En ce cas, le mot ὄνομα, nom, me paraît contenir une proposition affirmant que l’être, τὸ ὄν,