Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/988

Cette page n’a pas encore été corrigée

sans être invité, aller dans les maisons des citoyens riches et sages, puisqu’il est lui-même semblable à eux. Qu’il aille, par exemple, loger chez le magistrat qui préside à l’éducation de la jeunesse ; il pourra se flatter avec raison d’y trouver une hospitalité digne de lui, puisqu’il sera dans la maison d’un de ceux qui ont remporté le prix de la vertu. Après s’être instruit dans ses entretiens avec quelques uns d’entre eux de ce qu’il désire apprendre, et leur avoir aussi fait part de ce qu’il sait, il s’en retournera comblé d’honneurs et de présens, tel qu’un ami a droit d’en attendre de ses amis. Voilà les lois qu’on observera à l’égard des étrangers de l’un et de l’autre sexe que nous accueillerons chez nous, et de nos citoyens que nous enverrons dans les autres pays. En cela nous honorerons Jupiter hospitalier ; et nous nous garderons de repousser les étrangers en les éloignant de notre table et de nos sacrifices, comme font aujourd’hui les habitans du Nil, ou en publiant des défenses barbares.

Si quelqu’un se fait caution pour un autre, qu’il donne sa promesse par écrit, marquant expressément les conditions sous lesquelles il s’engage, en présence de trois témoins pour le moins, si la somme qu’il garantit monte à mille dragmes, et de cinq, si elle va au delà. Celui qui vend au nom d’un autre sera aussi caution pour lui, s’il y a