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jugé les magistrats sortis de charge, ils exposeront dans la place publique des tablettes où sera marquée la peine ou l’amende à laquelle chacun d’eux est condamné par sentence des censeurs. Si quelque magistrat ne convient point de l’équité de la sentence rendue contre lui, il citera les censeurs devant les juges d’élite ; et si après avoir rendu compte de sa conduite à ce tribunal, il est renvoyé absous, il intentera, s’il veut, un procès aux censeurs ; s’il est jugé coupable, et qu’il ait été condamné à mort par les censeurs, on le fera simplement mourir, n’étant pas possible de doubler cette peine : à l’égard des autres peines^ qui peuvent être doublées, il sera condamné au double. Mais il est à propos d’écouter aussi quel contrôle on exercera sur les censeurs eux-mêmes, et de quelle manière. Ceux à qui toute la cité aura déféré le prix de la vertu occuperont pendant leur vie la première place à toutes les assemblées solennelles. De plus, à l’époque où ont lieu en Grèce les sacrifices, les spectacles et les autres cérémonies qui se font au nom de tous, c’est parmi eux qu’on choisira les chefs de la théorie[1]. Eux seuls, entre tous les citoyens, auront droit de porter une couronne de laurier. Us seront tous prêtres d’Apollon et du

  1. Espèce de députation que chaque État grec envoyait aux assemblées générales.