pres : celui qui sera la victime d’un pareil traitement portera sa plainte lui-même ou par l’intermédiaire d’un autre, aux trois plus anciens gardiens des lois ; et si c’est une femme, à trois de celles qui ont inspection sur les mariages. On aura égard à leurs plaintes ; et les coupables seront punis par le fouet et la prison, s’ils sont jeunes, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de trente ans pour les hommes, et de quarante pour les femmes. S’ils continuent, passé cet âge, à négliger ceux dont ils ont reçu le jour, et qu’ils aillent même jusqu’à les maltraiter ; il se tiendra une assemblée des plus vieux citoyens, au tribunal desquels on les fera comparaître. S’ils sont convaincus, ce tribunal décidera de l’amende ou de la punition corporelle qu’ils méritent, ne leur épargnant aucune des peines qu’un homme peut souffrir dans sa personne ou dans ses biens. Si l’âge mettait le vieillard outragé hors d’état d’aller lui-même porter sa plainte, que celui des citoyens qui en aura connaissance le fasse à sa place, sous peine d’être déclaré méchant et de pouvoir être poursuivi en justice comme nuisible à l’État. Le dénonciateur, s’il est esclave, aura la liberté pour récompense ; s’il appartient à l’auteur de l’outrage ou à la personne outragée, les magistrats le déclareront libre ; s’il appartient à quelque autre citoyen, l’État en paiera le prix à son
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