moitié à celui qui a poursuivi l’affaire en justice. Si l’orphelin, étant parvenu à l’âge de puberté, croit que son tuteur s’est mal comporté à son égard, il aura action contre lui durant cinq ans, à compter du jour où il est sorti de tutelle ; et si le tuteur est convaincu de malversation, le tribunal estime la peine ou l’amende qu’il doit subir. Si quelqu’un des magistrats a paru par sa négligence avoir fait tort au pupille, il sera condamné à un dédommagement qui sera fixé par les juges ; mais s’il y a de l’injustice dans son fait, outre la réparation du dommage, il sera déposé de sa charge de gardien des lois, et les citoyens dans une assemblée créeront. à sa place un autre gardien pour la cité et son territoire.
Les pères ont quelquefois avec leurs enfans, et ceux-ci avec leurs parens des démêlés qui vont plus loin qu’ils ne devraient aller. Dans ces rencontres les pères s’imaginent que le législateur devrait leur permettre de déclarer, s’ils le jugent à propos, par la bouche du héraut, en présence de tout le monde, qu’ils renoncent leur fils, ne le reconnaissant plus pour tel selon la loi ; et les enfans de leur côté voudraient qu’il leur fût libre d’accuser en justice leur père de démence, lorsque la maladie ou la vieillesse l’ont réduit à un état d’infirmité. De pareils sentimens n’entrent guère que dans des cœurs tout-à-fait