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CLINIAS.

En quoi ?

L’ATHÉNIEN.

Voulant disposer de tout à son gré, il a coutume de dire avec emportement.

CLINIAS.

Quoi ?

L’ATHÉNIEN.

O dieux, s’écrie-t-il, ne serait-il pas bien dur que je ne pusse disposer de mon bien en faveur de qui il me plaît, en laisser plus à celui-ci, moins à celui-là, selon le plus ou le moins d’attachement qu’ils m’ont témoigné et dont j’ai eu des preuves suffisantes dans le cours de ma maladie, dans ma vieillesse, et dans les divers événemens de ma vie ?

CLINIAS.

Ne trouves-tu pas, Étranger, qu’ils ont raison de parler de la sorte ?

L’ATHÉNIEN.

Je trouve, Clinias, que les anciens législateurs ont eu trop de condescendance, et qu’en faisant leurs lois, ils n’ont vu et embrassé par la réflexion qu’une faible partie des affaires humaines.

CLINIAS.

Que veux-tu dire ?

L’ATHÉNIEN.

Effrayés des plaintes que nous venons de rap-